Le numérique au secours des résidents

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Avec le confinement, le numérique s’est imposé dans certains établissements pour recréer un lien entre les résidents et les familles. Aujourd’hui, il est urgent d’intégrer l’outil numérique dans les pratiques de tous les EHPAD et de toutes les résidences autonomie. L’écrivain public est à même d’apporter sa contribution. Mille projets peuvent être montés avec lui pour venir au secours des résidents et du personnel, et les aider à traverser cette drôle de période.

On n’a pas fini de parler du[1] Covid-19 : de ses effets dévastateurs sur certains, et de l’avenir incertain pour tous. Une deuxième vague est à craindre. Arriverons-nous à éviter un reconfinement ? Dans la négative, que se passerait-il dans les maisons de retraite ? Certains établissements ont déjà refermé leurs portes, au désespoir des résidents, familles et personnels : « On est incarcérés, on est pires que des prisonniers » (Claudine).

Car, pour eux, le printemps confiné et l’absence totale de liens physiques avec les proches a été terrible. On peut s’interroger sur la question de la liberté des séniors qui devraient conserver leurs droits en intégrant une maison de retraite. Pourquoi n’ont-ils pas le droit de sortir de leur établissement, ne serait-ce que pour prendre l’air ? Ne sont-ils pas capables, comme chaque adulte, d’appliquer les gestes barrières ?

Avec le confinement, le numérique a forcé les portes

Au-delà de cette question de liberté, on peut tirer un enseignement positif du confinement de printemps : le numérique a forcé les portes de certaines maisons de retraite, bien plus efficacement que toute volonté d’animation ou de sensibilisation. Le numérique n’est plus une question à mettre en débat, mais une nécessité… dans certains contextes extraordinaires. Toutes les équipes n’ont pas pu mettre en œuvre les conditions matérielles ou l’accompagnement adéquat. Mais pour celles qui l’ont pu, le numérique a permis la continuité ou la re-création du lien social quand le lien physique n’était plus possible. Il a été au cœur de la communication familiale et a atteint des personnes qui en étaient jusque-là éloignées. Pour des résidents, la découverte a été impressionnante. En témoignent les réactions de deux résidentes d’EHPAD d’Île-de-France : « Je peux te voir ! » (Jacqueline) ; « J’étais très émue de voir pour la première fois mon arrière-petit-fils » (Huguette).

Des animations numériques en faveur de l’autonomie et du lien social

Là où les équipes ont pu mettre en place les conditions d’utilisation de l’outil numérique, cela a été profitable pour les résidents. Mais il ne sera pas toujours évident de pérenniser ces pratiques. C’est pourquoi faire appel à un intervenant extérieur est une solution. L’écrivain public peut répondre à ces missions. Assurant une permanence « Aide aux démarches en ligne » dans une mairie et ayant une pratique experte des outils informatiques, je suis à même d’accompagner les séniors :

  • à apprendre à utiliser leurs propres outils (smartphone, tablette ou ordinateur) pour communiquer : par mail, à distance via des outils de visioconférences, par le biais des réseaux sociaux ;
  • à apprendre, au cours d’ateliers collectifs :
    • à communiquer : utiliser un mail ou les réseaux sociaux ;
    • à naviguer sur internet, à utiliser le traitement de texte, à retoucher des photos… ;
    • à jouer ou accéder aux loisirs : découvrir des jeux cognitifs en ligne que l’on peut faire seul ou à plusieurs, visiter des musées en ligne, visionner un film ;
    • à réaliser des démarches en ligne : compte retraite, aides sociales, inscription à des activités…

Le numérique, un facilitateur de lien social

On peut voir l’outil numérique comme un facilitateur de lien social et un outil de maintien de l’autonomie. Car, via le mail ou les réseaux sociaux, on communique ! Via ces outils, on se connecte à la vie administrative dématérialisée ! Au-delà, on peut mettre en place une multitude d’animations dans la résidence pour recréer du lien social, période de confinement ou non : échange de nouvelles quotidiennes, revue de presse, atelier mémoire en visioconférence, création d’un journal, échange ou travail sur photos… En la matière, tout peut être imaginé en fonction du projet d’établissement.

On est bien d’accord, l’outil numérique ne remplace pas le contact physique. Toute démarche réalisée via l’ordinateur, la tablette ou le smartphone doit être considérée comme un complément des échanges en chair et en os – aucun écran ne vaudra jamais un regard direct ou le contact d’une main chaude. Mais, en attendant de jours meilleurs sans Covid, faisons bon usage des outils existants : ils nous ouvrent le champ des possibles.

[1] Covid-19 : masculin ou féminin ? Il y a débat, y compris dans la presse. J’opte pour le masculin, car avant que l’Académie Française n’impose une décision relativement arbitraire, LE Covid était entré dans l’usage courant.

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