Installée en tant que biographe et écrivain public en Essonne depuis cinq ans – que le temps passe ! –, c’est avec toujours autant de passion et d’engagement que j’exerce mon métier. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas des autres que je vais parler… mais de moi.
En juin 2018, je terminais mon année de licence professionnelle « Conseil en écriture professionnelle et privée – écrivain public » à la Sorbonne-Paris 3. Une belle année de transition qui annonçait une reconversion en douceur. Depuis, que de chemin parcouru ! De chemins parcourus, devrais-je écrire, en tant que biographe en Essonne, avec plusieurs récits écoutés et remis en mots. J’ai été étonnée, d’ailleurs, d’accompagner autant de « jeunes » que de personnes âgées ayant l’envie de transmettre. Ces « jeunes » personnes avaient toutes besoin de déposer un fardeau.
Une biographe, oreille attentive à toutes les vies
Évidemment, il y a autant d’histoires que de « racontants ». De la survie à un bombardement pendant la seconde Guerre mondiale, à l’enfance en Angleterre et la vie quotidienne dans le quartier des Batignolles, je me suis plus récemment plongée dans l’immigration polonaise. J’ai également accompagné des personnes en souffrance dans une biographie qui leur était nécessaire pour faire le point sur leur vie. J’ai été amenée à découvrir des sujets très variés : le deuil prénatal, la souffrance d’avoir perdu un être cher, la difficulté d’avoir des enfants dans un contexte familial et culturel particulier, le besoin de laisser une trace pour positiver des relations intergénérationnelles compliquées… Tous ces projets se sont déroulés en Essonne, territoire vivant s’il en est. Mais mon travail peut prendre une autre forme : l’accompagnement à l’écriture. J’ai eu le plaisir de vivre cette expérience avec mon père. Un autre exercice, où j’intervenais en support, qui m’a néanmoins beaucoup plu. Le chemin avec lui fut aussi important que la finalité du travail.
Je cherche toujours… le mot à cinq pattes
J’ai la chance d’exercer cette profession de biographe, un métier passionnant, et j’en goûte tous les jours les richesses. Celui d’être au plus près du vécu des personnes que je rencontre. Celui de relations qui se construisent et se renforcent au fil du temps. Celui du plaisir d’exercer ma plume, de chercher… le mot à cinq pattes pour écrire au plus près du récit de mon interlocutrice ou de mon interlocuteur.
En cinq années, mon activité s’est développée en Essonne au-delà de mes espérances. Je réalise régulièrement le chemin parcouru. Et lorsque je me retrouve devant les étudiants de la licence professionnelle pour parler du métier, je m’étonne encore de tout ce qu’il s’est passé depuis que j’étais à leur place. Et tellement de missions m’intéressent, pour des publics très différents, que les années qui viennent s’annoncent encore et toujours passionnantes.
L’Essonne, territoire de vies et d’histoires
Pourquoi me suis-je installée en Essonne ? Parce que j’y habite, bien évidemment. Mais également parce que ce département du sud de l’Île-de-France ne manque pas de charme et de dynamisme. On y trouve des habitants attachants et un riche vivier d’associations. Si le tiers supérieur est très urbanisé, plus on s’oriente vers le sud, plus la campagne reprend ses droits. L’Essonne est connue pour ses châteaux, forêts, parcs et jardins. Si vous venez y prendre l’air, vous rencontrerez sans doute une biographe en chaussures de rando le nez en l’air en train d’humer les senteurs des bois, apprécier les vierges étendues et écouter les oiseaux.